dimanche 9 février 2014

La guerre du jour de Peter V. Brett


Le dernier roman de Brett est sorti depuis quelques jours et il fait suite à la lance du désert.
Le premier chapitre commence par la présentation d'Innavera, gamine  vivant dans la ville de Krasia proche du désert. Très vite, la petite est promise à devenir une magicienne importante, sinon l'une des plus attendues depuis des siècles. On comprend que l'on se dirige vers un récit initiatique.
S'ensuivent des scènes d'exposition sur la relation entre Arlen et Renna ainsi que la situation sur Pontrivière et ses régions. Pas ce qu'il y a de plus palpitant, mais cela permet de se remettre dans le contexte et se reappropier les héros découverts en 2009.
La partie de l'apprentissage d'Innavera va donner lieu à une lecture pas désagréable avec la découverte d'une société obsédée par le sacrifice et la violence envers les "alagais", les démons. A mesure que l'héroïne mène son apprentissage, elle va mener son chemin à travers les intrigues politiques la caste des "Dama'tings", ces femmes capables de lire l'avenir.
Certains passages ne sont pas sans rappeler la situation des femmes dans certains pays du monde contemporain : l'excision, le viol, les interprétations de coutumes ancestrales déformées par une vision réduite de quelques uns, les hommes sacrifiés pour des causes perdues et sans véritable vision à long terme. Il s'agit autant de sujets que l'auteur traite à sa façon à travers le personnage d'Innevera. Cela fonctionne bien.
Ensuite, le roman va rapidement faire le lien avec les évènements passés avec Jardir et par la suite Arlen.
Mais...
C'est poussif.
Ah nous savons qu'untel est amoureux d'untel ça, pas de soucis. Certains passages m'ont même fait penser à de mauvaise bit-lit où les dialogues sujet/verbe/complément s'enchaînent de façon régulière, creusant un peu plus la médiocrité des personnages et donc du roman.
Je voyais les pages défiler en me disant "C'est une trilogie ou une série fapette ( Je fappe, tu fappes, l'auteur se fappe ?", parce que c'est le cas. Ah, on sait que les damatings, après avoir effectué les danses du coussin, savent éveiller la sexualité de ces guerriers couverts de sang et d'ichor du démon, on sait qu'elles doivent partager la couche avec d'autres femmes avec le même homme, on sait plein de choses et surtout on découvre que ce bouquin devient un pavé insipide, chargé de redondances, de platitudes, de coucheries mal foutues avant de revenir une soixantaine de pages avant la fin à un sursaut de plaisir (et encore, il faut se forcer...)
Même la traduction ne m'a pas paru inspirée : des expressions qui ne sonnaient pas justes : Arlen devenait un gosse inquiet quand sa petite femme colérique allait taper du méchant ou lorsque Jardir lutine sa tendre manipulatrice entre deux combats. Tout ça manque de sérieux et de crédibilité et le plaisir de la lecture déjà mince sombre dans les Abysses de Nie, la p'tite cachette des démons et autres métamorphes...

Et la fin...
Abyssale, pas d'autre mot...

Une petite note : 1/10


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